Mieux vivre sa grossesse grâce à la phyto-aromathérapie

bebe

La graine des vacances s’est transformée en un petit être en création. Mieux vivre sa grossesse grâce à la phyto-aromathérapie.

Pour la femme enceinte la médecine naturelle apparaît comme une alternative sans risque par rapport aux dangers parfois tératogènes des molécules chimiques.

Les petits problèmes que l’on peut accompagner sans danger ? L’asthénie et la baisse des défenses immunitaires, la baisse de l’humeur, les problèmes digestifs, circulatoires et cutanés …

Quelques précautions à respecter :

La notion de naturalité des plantes n’implique pas une absence de danger. Certains composés bioactifs peuvent avoir des propriétés abortives, hormono-mimétiques, toxiques pour le fœtus, inducteurs de contractions sur le muscle utérin.

Des exemples de plantes déconseillées parce qu’elles peuvent être abortives : la menthe pouliot, la lavande aspic, la grande camomille, le séné, la busserole… Des plantes qui peuvent avoir un effet hormonal : le soja, la sauge, le houblon, l’angélique chinoise, l’actée à grappes noires, la réglisse, le ginseng, le trèfle rouge… Des plantes qui perturbent le métabolisme des gonadotrophines (permettent d’identifier une grossesse) : le gattilier, la sauge officinale, le houblon, la luzerne … Des plantes qui peuvent déclencher des contractions, induire des avortements ou des accouchements prématurés : le framboisier, le séné, la bourdaine, la bourse à pasteur, le cascara … Des plantes dont il ne faut pas abuser car leurs actifs diffusent au travers de la barrière materno-fœtale :  café, thé, cacao, guarana, maté, cola, busserole, millepertuis …

Quelle est la forme « galénique » préférentielle pour la phytothérapie chez la femme enceinte ?

 

La tisane ou la décoction ou la macération (en respectant la qualité bio dont le cahier des charges garanti l’absence de pesticides, métaux lourds, solvants d’extractions). Les plantes séchées utilisées sont en général dosées à 4%.  Ce type de galénique simple est souvent présentée sous forme de sachets dosés à 4%.


Pourquoi des tisanes ?

L’eau est nécessaire à la santé, et surtout pour la future maman. La tisane permet d’extraire les composés actifs de nature hydrophile et évite la concentration en composés lipophiles aptes à passer la barrière placentaire. Les extraits, teintures, alcoolats … renferment de l’alcool est sont déconseillés chez la femme enceinte.

Quid de l’aromathérapie !

 

Les huiles essentielles dans leur ensemble sont interdites pendant les 3 premiers mois de la grossesse, elles sont très lipophiles et peuvent (si surdosage) pénétrer la barrière placentaire, certaines sont neurotoxiques, phototoxiques, irritantes …

Si certaines huiles essentielles à partir du 4ème mois de grossesse peuvent être conseillées (avis d’un professionnel de santé), produits comportant des monoterpènes, monoterpénols, esters tels que les huiles essentielles de lavande officinale, de citron, de petit grain bigaradier, de néroli, de feuilles de bois de rose, de ravintsara, de palmarosa, de niaouli … Il est impérativement conseillé de ne les utiliser qu’en massages (maximum 4% dans un vecteur huile végétale) ou en diffusion hors des chambres à coucher et pendant 10 minutes maximum.

Prendre des huiles essentielles sous forme orale n’est pas indiqué, car ces délicates substances actives contiennent parfois une centaine de molécules qui peuvent entrer en interaction avec un traitement. Une huile essentielle n’a que rarement été testée en essais cliniques et le principe de précaution est prédominant sur l’effet médicinal qui pourrait être produit.


Quelles sont les familles des huiles essentielles interdites pendant la grossesse ?

Les familles des aldéhydes (exemple : eucalyptus citronné, verveine exotique, mélisse, verveine odorante, citronnelle de Java …) et des cétones (exemple : achillée millefeuille, camomille romaine, cèdre de l’atlas, hélichryse, romarin officinal, romarin à camphre, romarin à verbénone, menthe poivrée, lavandin grosso, lavandin abrial, coriandre, menthe pouillot, menthe poivrée, menthe verte, hysope …), des phénols (exemple : origan, thym à thymol, thym à bornéol, laurier noble, sarriette des montagnes, cannelle, anis, basilic, ravensare anisée, clou de girofle, ajowan …) il faut également être prudents avec certains esters et oxydes (exemple : ciste, sauges,  cajeput, sapin, cajeput, camphre, petit grain bigaradier …

Les petites pathologies du premier trimestre de grossesse et le secours de la phytothérapie : nausées, vomissements, troubles du sommeil, intolérance à certaines odeurs, tension mammaire, douleurs pelviennes.

Quelques exemples de plantes « sans danger » à utiliser pour passer ce cap désagréable pour certaines :

  • Bien-être digestif

Melissa officinalismelisse

La mélisse, connue depuis la Grèce antique est selon les cultures utilisée pour son action sédative sur le système nerveux, sa stimulation de l’immunité, sa protection circulatoire et son action antiinflammatoire des muqueuses digestives. Elle facilite la digestion et est antispasmodique, elle évite les nausées et les ballonnements. Comment l’utiliser ? Faire infuser 4% de feuilles (bio) pendant 10 minutes, et boire 2 à 3 tasses par jour.

Traditionnellement, en accord avec certaines études cliniques, la mélisse est incorporée à des formules d’herboristerie pour diminuer les symptômes dyspeptiques.

Matricaria Chamomilla recutitacamomille

La matricaire entre depuis l’Antiquité dans la composition de multiples préparations médicinales. Elle atténue les symptômes de l’aérophagie, des ballonnements, des éructations, des acidités gastriques. Elle stimule l’appétit. Elle possède un effet sédatif qui stimule l’élimination de spasmes et qui agit également sur les problèmes de peau liés au stress. On peut l’utiliser dans les mêmes conditions que la mélisse, mais une préparation synergique est plus efficace, avec infusion des fleurs séchées dans les mêmes conditions que pour la mélisse. Mélanger les deux infusions et en boire entre les repas 2 à 3 tasses.

D’autres formules peuvent être préparées dans une officine associant un mélange de plantes sèches (à part égales, jusqu’à la valeur de 4% finale). Ces plantes sont protectrices pour la paroi digestive et favorisent l’élimination des toxines : fumeterre (Fumaria officinalis : sommités fleuries séchées) + marjolaine (Origanum majorana : fleurs séchées) + chardon-marie (Silybum marianum : graines séchées moulues) + menthe poivrée (mentha piperita : feuilles séchées).

  • Asthénie, anémie, baisse d’immunité, résistance aux maux d’hiver :

La fatigue accompagne souvent la future maman pendant le premier trimestre, avec les bouleversements hormonaux. Il n’est pas conseillé de se ruer sur tous les complexes vitaminiques disponibles, mais plutôt de chercher parmi les plantes non toxiques celles qui vont apporter les oligoéléments indispensables au soutien de l’immunité.

Equisetum arvenseequisetum

La prêle des champs connue depuis les temps les plus anciens est une inconditionnelle d’apport en silice et acide silicique. Sa richesse en minéraux lui permet de structurer le tissu conjonctif et d’aider à la cicatrisation des plaies. Pour la future maman, elle apporte un autre avantage, une action diurétique sans aucune perte électrolytique. Elle favorise la fixation du calcium et évite l’accumulation des œdèmes, et donc du surpoids. Petit point non négligeable, elle agit contre l’installation de la cellulite et des vergetures. Elle peut être prise en infusion (tiges séchées) à raison de 3 tasses par jour, entre les repas.

ortieUrtica dioica

 L’ortie, depuis le temps des Grecs et des Romains a trouvé ses racines dans les thérapies populaires du monde entier. Des cures de printemps pour éliminer les rhumatismes, pour prévenir les crises de rhume des foins, des infusions pour soigner les problèmes circulatoires et respiratoires. Sa composition riche en silice, en phénols, en hétérosides, amines et vitamines du groupe B, lui confère une action positive sur le traitement des hémorragies utérines. Elle entraîne également une augmentation de la diurèse avec élimination de l’urée, des chlorures.

malpighiaMalpighia glabra

 L’acérola est un antianémique naturel porteur des caractéristiques de la vitamine C. Il stimule le développement cérébral, c’est un antioxydant qui permet d’accélérer la réparation des tissus. Il aide à combattre les infections bactériennes et stimule les défenses immunitaires. Il n’apporte pas que de la vitamine C, à la différence des vitamines de synthèse, il est riche en vitamines A, B1, B3, B5, B6. Il apporte une concentration intéressante de flavonoïdes et de minéraux. Il permet de maintenir le taux de fer constant chez une femme enceinte. Il se présente sous forme de comprimés de 500 mg, et une prise moyenne d’un comprimé par jour est normalement suffisante.

  • Baisse de l’humeur ? anxiété ? troubles du sommeil ?

 Doutes, craintes, tensions, mummy blues sont parfois le lot de certaines femmes enceintes. Et ce n’est vraiment pas le moment de prescrire des anxiolytiques, des hypnotiques, alors « au secours les plantes ! »

Tilia cordatatilleul

 Le tilleul était conseillé par Dioscoride pour soulager les troubles du sommeil. C’est un sédatif du système nerveux central. C’est un « tranquillisant naturel » qui peut être donné aux enfants également. Très riche en flavonoïdes, hormis sa fonction antispasmodique relaxante, il augmente la résistance de l’organisme vis-à-vis des infections, il régularise la microcirculation. Une tisane de fleurs de tilleul est salutaire pour faciliter un endormissement paisible.

Attention, il ne faut pas confondre l’usage des fleurs de Tilia cordata avec l’aubier du Tilia sylvestris, dont les propriétés sont très différentes, puisqu’il est préconisé pour combattre l’arthrite, mais aussi pour éliminer les capitons par sa haute action diurétique.

aubepineCrataegus oxyacantha

 L’aubépine est un petit arbuste épineux dont seules les fleurs et les baies sont utilisées sur le plan médicinal. Flavonoïdes, acides phénols en font un puissant sédatif nerveux et cardiovasculaire. En modérant les anomalies du rythme cardiaque, elle permet de diminuer stress et anxiété et de favoriser le sommeil. Pendant des dizaines d’années cette plante n’était pas préconisée car selon la partie utilisée, on entraînait un effet totalement opposé sur l’organisme : soit des fleurs pour tonifier un cœur fatigué, des fruits pour calmer une tachycardie … Pour un sommeil paisible, une infusion « casse-stress » le soir au coucher avec des sommités fleuries bio en provenance de pharmacies /herboristeries.

valerianeValeriana officinalis

 La valériane veut dire « bien se porter ». Si sur cette étymologie Dioscoride, Galien étaient d’accord, ils détestaient pour autant son odeur déplaisante d’herbe à chat. Mais un bon « médicament naturel » ne doit pas être un produit agréable au goût ou à l’odeur, et toutes les équipes médicales du monde lui ont donné la première place en tant qu’antispasmodique, sédatif nerveux (contre le stress, la neurasthénie, l’hypersensibilité, la difficulté d’endormissement …), grâce à l’action des iridoïdes de sa composition. Une infusion de racines séchées sera donc salutaire pour une future maman un peu stressée.

  • Un peu de beauté sur le « gros » ventre, sans risque !

 

Une huile de massage, nourrissante, assouplissante, régénératrice de tissus et sans danger pour le futur bébé.

Huile végétale de copaïba Copaifera guianensis resin 30 ml
Huile végétale d’andiroba Carapa guianensis oil 30 ml
Macérât huileux d’arnica dans de l’huile de sésame Arnica montana extract / sesamum indicum oil 15 ml
Huile végétale de macadamia Macadamia ternifolia seed oil 10 ml
Huile végétale d’argan Argania spinosa kernel oil 5 ml
Huile végétale de nigelle Nigella sativa oil 5 ml
Huile végétale d’avocat Persea gratissima 3 ml
Huile essentielle de patchouli Pogostemon cablin oil 1 ml
Huile essentielle de feuilles de bois de rose Aniba rosaeodora leaf oil 1 ml

  • En spray, un antistress pour donner une fragrance équilibrée et sans danger dans les pièces à vivre.
Macérât alcoolique de mélisse à 5% Melissa officinalis extract dans alcool dénaturé 32 ml
Macérât alcoolique de camomille romaine Anthemis nobilis flower extract dans alcool dénaturé 32 ml
Macérât alcoolique de lavande Lavandula angustifolia flower extract dans alcool dénaturé 32 ml
Huile essentielle d’orange Citrus aurantium dulcis oil 2 ml
Huile essentielle de petit grain bigaradier Citrus aurantium amara oil 1 ml
Huile essentielle d’ylang-ylang Cananga odorata oil 1 ml

Cathy

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3 commentaires pour Mieux vivre sa grossesse grâce à la phyto-aromathérapie

  1. Je ne connais pas assez les plantes pour en faire usage pendant ma grossesse. Alors comme les médicaments, j’évite. Mais merci pour cet article, cela m’ouvre quelques perspectives !

    Aimé par 1 personne

  2. Je ne suis pas enceinte et je regrette…. de ne pas pouvoir profiter de ces conseils judicieux!
    Petite question concernant les préparations en tisane ou les H.E. J’ai compris que selon leur mode, les plantes n’ont pas le même effet. Est-ce systématique ou bien certaines ont les mêmes qualités en H.E ou en tisane?

    Aimé par 1 personne

    • catherinebonnafous dit :

      Oui Nadine, c’est systématiquement différent puisque pour la tisane on fait une « extraction aqueuse » de certains composés (par exemple les polyphénols, les flavonoïdes …) ayant une action définie, tandis que les HE issues de distillation sont des composés lipophiles dont les actifs font partie de la famille des terpénoïdes.

      Aimé par 1 personne

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