Du champignon à la mycose … attention !
Une mycose est une infection, entraînant des lésions, provoquée par des champignons ou mycètes microscopiques.
Un champignon peut être présent à l’état commensal dans l’organisme mais sous certaines conditions il va devenir parasite et engendrer une mycose
Parmi les mycoses, on distingue :
- Les mycoses superficielles sont les plus communes, ce sont celles qui touchent la peau, les ongles, la cavité buccale, les muqueuses au niveau digestif et génital. Elles sont gênantes, «parfois grattantes », parfois contagieuses, souvent inesthétiques.
- Les mycoses profondes, rares, qui colonisent organes internes et viscères, et qui peuvent à terme être dangereuses pour la santé.
Parmi les agents responsables des mycoses superficielles, on distingue :
- Les dermatophytes, champignons filamenteux microscopiques, qui aiment tout ce qui touche à la kératine. Comme exemples, on trouve les E.floccosum, les Trichophytons …
- Les levures, champignons microscopiques, habituellement présents sur la peau et les muqueuses mais pouvant de venir pathogènes dans certaines conditions. Les plus classiques : les candidoses.
- Les moisissures, normalement sans incidence sur la santé, peuvent très rarement être impliquées dans des mycoses superficielles, dans le cas de certaines onychomycoses.
Insidieux ce champignon de type levure que l’on appelle Candida albicans. Un rien peut le faire passer de l’état commensal à l’état parasitaire.
Le Candida albicans n’est pas très brutal dans ses invasions !
Mais il sait échapper aux mécanismes de défense immunitaire de celui qu’il a envahi, durcir sa paroi, chercher ses nutriments, et il est très fort à notre grand déplaisir. Lorsqu’il rencontre un milieu chaud et humide, un terrain fragilisé chez son hôte, il en profite pour multiplier des colonies, provoquant des mycoses qui peuvent toucher de nombreuses zones du corps.
Qu’est ce qui l’encourage à se développer ce petit Candida ?
-Il aime bien les âges extrêmes de la vie, quand l’humain possède moins de défenses, quand la peau est encore trop fine ou qu’elle devient déshydratée. Il n’est pas trop sexiste, déployant ses pathogénicités chez les deux sexes.
-Il préfère envahir ceux qui ont un état immunitaire déficient, ceux qui prennent des médicaments (antibiotiques, cortisone, chimiothérapie, contraceptifs), ceux qui portent des appareils dentaires, ceux qui ne bougent pas et qui présentent des escarres, ceux qui usent et abusent des solutions lavantes à pH acides, ceux qui portent des vêtements ou des chaussures trop ajustés.
-Il s’installe avec plaisir chez ceux qui travaillent avec des animaux, qui ont des contacts prolongés avec l’eau, chez les gourmands de sucre, chez ceux qui ont des carences nutritionnelles …
Et comment va-t-il envahir son territoire ?
-En 3 étapes, il va pouvoir s’implanter dans l’organisme : colonisation et adhérence, pénétration, multiplication et survie.
-Lorsqu’il a investi son hôte, il doit se nourrir, durcir sa paroi pour se protéger, et enfin se reproduire.
-Si l’hôte est un sujet en bonne santé, l’infection fongique sera vite stoppée par le système immunitaire qui sortira ses armes de défense.
-si l’hôte est fragilisé par une pathologie, un déficit d’immunité, l’infection fongique devient vite pathogène.
En bref, il a de multiples alibis pour venir coloniser discrètement nos tissus !
Et où va-t-il ce petit candida ?
Les Candida peuvent infecter différentes muqueuses : candidoses superficielles ou candidoses digestives.
- Mycose orale : L’une des candidoses les plus fréquentes est celle que l’on appelle « le muguet », elle atteint en général les nouveau-nés, les patients traités par des antibiotiques, les patients cancéreux, les patients immunodéprimés, (en particulier SIDA). Elles touchent la langue, le palais, l’œsophage.
- Les candidoses génitales ou vulvo-vaginites : elles sont déclenchées par une grossesse, par une antibiothérapie, par une immunodépression, par un stérilet. Elles sont souvent hormono-dépendantes, et elles sont parfois signe de diabète. Elles entraînent prurit, leucorrhées, brûlures.
- Les candidoses anales et gastro-intestinales: elles touchent tout le tube digestif de l’estomac au côlon. Elles sont en général attribuables à un déséquilibre de la flore intestinale, une baisse de l’immunité, une alimentation déséquilibrée.
- Les candidoses superficielles : elles se développent sur les aisselles, sous l’aine, sous le sein, sur le haut des cuisses, sur les mains, sur les ongles des pieds, entre les orteils, autour des commissures des lèvres.
Au bonheur du pharmacien !
Antifongiques, fongistatiques sont pléthores dans les rayons des pharmacies. Dosages oraux, crèmes, pommades, antiseptiques … peu de ces produits sont constitués de substances naturelles. Et pourtant, il existe des solutions efficaces et sans chimie.
Des plantes pour stimuler l’immunité.
- L’extrait liquide d’échinacée, en usage interne ou externe permet de soutenir le système immunitaire et de le maintenir en alerte contre la propagation des infections, et en applications locales soulagent les mycoses vaginales..
- L’extrait fluide de centella asiatica pour son rôle régénérateur et cicatrisant qui permet de booster les défenses immunitaires contre toute invasion mycosique. En application locale sur les zones enflammées, elle favorise le renouvellement des cellules
Des plantes pour aider les fonctions hépatiques et rénales
- Les gélules de chardon-marie qui offrent des propriétés hépato-protectrices et aident à résister aux agressions extérieures. Une petite aide pour pallier aux désagréments engendrés par les mycoses, des ballonnements aux perturbations intestinales.
- Les gélules de busserole apportent le confort urinaire en faisant disparaître les infections. Présence d’infections urinaires ou de cystites à répétition, suspicion de mycoses vaginale, la busserole peut éviter les antibiotiques.
Des plantes adoucissantes et antimicrobiennes et antiparasitaires
- Le lapacho, est utilisé pour les composants antiseptiques et anti-inflammatoires que contient son écorce interne. Présenté en gouttes, il agit sur le système immunitaire et transmet des minéraux et oligo-éléments en très grande concentration, Sous forme de décoction il peut être employé comme bain de pieds soulageant les mycoses des orteils.
- L’aloe vera, bien entendu tout le monde connaît ses mérites sous forme de gel cicatrisant, antifongique et antibactérien. Pour une application locale, il est parfait. Mais il peut également sous forme d’infusion amener un confort digestif détoxifiant.
- Le curcuma a soupoudrer dans les aliments, excellent antifongique et antiinflammatoire. Il existe également sous forme de gélules pour effectuer des cures régulières, et empêcher des récidives fongiques.
Des huiles essentielles, très essentielles pour lutter contre le candida
- Dans la gamme des huiles essentielles antifongiques et surtout réactives contre le candida albicans, on peut citer : le tea tree, la sarriette de montagne, la cannelle de Chine, le clou de girofle, la palmarosa, la lavande. Comment les utiliser et dans quel but ? Ces essences sont très efficaces mais peuvent aussi être très irritantes en cas de mésusage. Une utilisation originale et pratique : mettre 3 à 4 gouttes d’une des huiles essentielles dans une grosse noix de gel d’aloès. Bien mélanger et masser doucement la zone infestée. Un conseil, les molécules actives étant différentes selon les huiles essentielles précitées, faire un roulement en changeant d’essence tous les 3 jours.
Des oligo-éléments pour renforcer le système immunitaire
- Zinc et cuivre, sous forme homéopathique ou sous forme d’oligosols, en cure d’une dizaine de jours pour stimuler le système immunitaire.
- En oligothérapie, le mélange cuivre-or-argent agit rapidement en interne pour éliminer les microbes et autres parasites.
Des probiotiques pour réensemencer
- Probiotiques vivants (en pharmacie et conservés au froid), levure de bière activée sont des éléments indispensables en cures pour aider les flores physiologiques à rester actives même en cas de mauvaise hygiène de vie.
Des recettes de grand-mère
- Faire une décoction de fleurs de lavande (une grosse poignée par litre d’eau), laisser refroidir, passer cette eau sur la zone atteinte plusieurs fois par jour ;
- Faire des bains de pieds dans une eau (froide) additionnée de javel et de fleurs de thym
- Masser les zones enflammées avec un mélange 50/50 d’huile de baies d’argousier et d’huile de noix de coco.
- Manger de l’ail
Cathy