L’Homme Plante = L’Herboriste Du Futur
Cette description a été exprimée par Patrice de Bonneval, herboriste à Lyon et fondateur de l’Ecole Lyonnaise des Plantes, lors du premier Congrès des herboristes qui s’est tenu à Paris, en 2013.
J’aime cette définition de l’herboriste moderne, je trouve très pertinente cette vision d’homme à moitié plante et moitié humain. Elle me fait penser à la mandragore, cette plante herbacée vivace, qui semble un peu magique…
C’est de cette interdépendance entre les hommes et les plantes qu’est née l’herboristerie traditionnelle, le savoir intuitif et empirique des plantes médicinales et leurs actions bénéfiques sur notre santé.
L’herboristerie est avant tout l’art d’utiliser les plantes pour entretenir, rétablir ou améliorer la santé et le bien-être.
L’herboriste moderne connaît les plantes, les cultive, sait les mélanger ; son savoir se situe entre la science et la tradition.
Et comme dirait mon amie Marie Provost ( Maitre herboriste au Québec). «Son avenir réside dans une collaboration étroite entre le monde scientifique et traditionnel. »
La France est un des seuls pays à reléguer au second plan ce savoir ancestral qu’est l’herboristerie traditionnelle.
L’herboriste en France métropolitaine est une espèce en voie de disparition.
En effet depuis 1941, le diplôme d’herboriste n’existe plus : il a été supprimé sous le régime de Vichy par Philippe Pétain. Il n’existe plus de nouvel herboriste en France, seuls les anciens diplômes peuvent continuer à exercer ce métier.
Seuls les pharmaciens sont autorisés à vendre des plantes en présentant leurs propriétés médicinales.
De mon point de vue, cette querelle entre PHARMACIENS et HERBORISTES est inutile, mercantile et stérile.
Ces métiers sont complémentaires et devraient cohabiter en harmonie pour le bien être des tous.
D’ailleurs dans beaucoup des pays et de continents, l’herboristerie traditionnelle est reconnue et tient une place majeure dans les soins et traitements.
Dans le reste de l’Europe, des pays comme l’Allemagne, l’Angleterre ou Italie , le métier d’herboriste existe et ils sont nombreux à exercer leur pratique.
Au Canada, plusieurs écoles privées enseignent à nouveau l’herboristerie, et la Guilde des Herboristes du Québec joue un rôle important et dynamique pour cette reconnaissance au niveau des autorités gouvernementales.
Et que dire des pays comme la Chine, l’Orient, l’Inde, les pays africains et d’Amérique du sud, où les herboristes ont une place prépondérante dans le système de santé.
Soyons optimiste pour l’avenir, en espérant que chacun puisse être libre de choisir son type de soins ( chimique ou naturel).
Se soigner par les plantes, est un choix, une liberté d’expression !
Longue vie à L’HERBORISTERIE D’AUJOURD’HUI ET DE DEMAIN.
Laurence
**All articles are available in English from the main menu under ENGLISH ARTICLES. *Tous les articles sont disponibles en Anglais sous ENGLISH ARTICLES à la page d’accueil.
A reblogué ceci sur Le Bien-Etre au bout des Doigts.
J’aimeJ’aime