Mon amie Catherine Bonnafous a eu la gentillesse d’écrire cet article sur le pastel pour mon blog , je la remercie vivement , j’aime ce genre de partage :).
Tout d’abord je voudrais vous présenter en quelques mots son parcours atypique de scientifique.
Elle se qualifie comme une « Extra terrestre » de la Recherche académique et privée.
Elle est titulaire d’un doctorat en biologie humaine , spécialiste reconnue des plantes médicinales et aromatiques,
Sa passion c’est la chimie-biochimie, elle a enseigné aux étudiants (médecine, pharmacie), elle a été chargée de mission chez les laboratoires Pierre Fabre, elle a dirigé une société de compléments alimentaires et a été directrice R&D pour une entreprise d’ huiles essentielles .
Aujourd’hui avec Action Bio, elle est devenue Consultante et expert, formatrice agréée, pour rester fidèle à ses idées, garder sa liberté et son indépendance.
Auteur de nombreux livres dont « le Traité d’aromathérapie aromatologie & aromachologie », elle écrit parce que cela fait partie de son être le plus profond…
Maintenant, partons à la découverte du pastel !
Le pastel – Un nom aux différentes facettes
Ce nom évoque des aquarelles, des crayons aux teintes douces, des bleus en demi-teintes.
Mais le pastel c’est aussi l’or bleu du pays de Cocagne.
A la Renaissance, le pastel a donné au Lauragais une richesse extraordinaire pour les teinturiers. Autour d’un triangle Toulouse – Albi – Carcassonne, de riches châteaux, églises et pigeonniers sont apparus, symboles de ce siècle d’or qui a ouvert le Lauragais au commerce international avec un bleu inimitable.
Une plante l’Isatis tinctoria dont les fleurs sont d’un jaune éblouissant le printemps venu, possède dans ses feuilles un trésor caché.
Le pastel des teinturiers contient une substance incolore, qui après une oxydation libère une matière colorante insoluble, de couleur bleu indigo.
Des cocagnes ?
Les feuilles étaient écrasées dans des moulins de pasteliers, séchées en boules dures appelées coques ou cocagnes, puis vendues aux fabricants de teinture.
Mais le rendement d’obtention de la teinture est très faible (1 tonne de feuilles ne donne que 2 kg de colorant), et très vite les teinturiers ont cherché une solution plus rentable pour obtenir un bleu puissant. Un arbuste tropical, l’indigo (Indigofera tinctoria) va signer l’arrêt du développement du pastel. Son pouvoir colorant est supérieur, son prix est très abordable, tous les riches marchands abandonnent l’Isatis tinctoria pour se tourner vers l’indigo.
Le bleu indigo n’était pas aussi insoluble que le bleu du pastel mais il a connu des heures de gloire avec par exemple la coloration des jeans.
Et puis, la roue tourne, les colorants synthétiques sont venus supplanter les indigos naturels.
Des amoureux du pastel ont depuis quelques années, relancé des cultures, mis au point des techniques d’extraction du colorant plus simples.
Mais le pastel, c’est aussi la plante aux 100 vertus.
Le pastel appartient à la famille botanique de la moutarde , les crucifères ou Brassicaceae. Il renferme dans ses graines, dans ses feuilles et ses racines des actifs médicinaux.
Utilisé depuis toujours par la médecine chinoise, il contient des molécules anti-inflammatoires et antimicrobiennes.
Des études ont récemment montré une action antioxydante de certains composés des racines et des feuilles, action permettant de rechercher son application en dermo-cosmétique pour pallier au vieillissement accéléré de certains épidermes.
Cette protection des tissus cutanés peut être renforcée par l’apport nutritif d’acides gras polyinsaturés contenus dans l’huile des graines du pastel.
Catherine Bonnafous- Ph D
Ma mère a acheté des fibres de cette plante lors de ses dernières vacances.
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Merci de nous faire partager cet article très intéressant! Bel après midi
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Je ne connaissais pas du tout. Merci !
Bonne soirée.
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